Le changement d’heure, une pratique responsable ?
Le changement d’heure ? Une fois sur deux, c’est une heure de sommeil de perdue… Et à chaque fois, c’est une nouvelle occasion de débattre ! Alors est-ce une vraie ou une fausse bonne idée ? Les arguments de sa mise en place sont-ils toujours d’actualité ?
Remis en place en 1976 pour des raisons d’économie d’énergie après le premier choc pétrolier, les changements d’heure visent à faire coïncider les périodes d’ensoleillement avec les périodes d’activité pour réduire les besoins en éclairage et donc en énergie. L’ADEME, agence de l’environnement et de la maitrise de l’énergie a montré, dans sa dernière étude sur le sujet de 2013, que les économies d’énergie sont réelles mais les a revues à la baisse. Ce ne sont plus 440Gwh qui sont économisés chaque année, chiffre avancé à la fin des années 2000, mais 350Gwh du fait de l’amélioration de la performance des systèmes d’éclairage et de la mise en œuvre des politiques de transition énergétique. D’ici 2030, les économies pourraient encore diminuer pour être plutôt de l’ordre de 260Gwh, pour les mêmes raisons. Donc, une bonne chose en soi que cette baisse d’économies… Mais 350Gwh, çà représente quoi ? Assez pour perturber le sommeil de millions de Français ?! Cela représente 0,1% de la consommation d’électricité totale (chiffres RTE) et environ 50000 tonnes de CO2, CO2 qui, rappelons-le, contribue au réchauffement climatique… Si cela peut sembler peu, cela va dans le sens des initiatives et des bonnes pratiques que multiplient çà et là les citoyens, les entreprises, les collectivités pour avoir une consommation énergétique plus économe et surtout plus responsable.